En cette fin d’année, auriez-vous envie d’innover dans vos consultations? De parler autrement à vos patients ? De les rassurer sur cette période finalement très anxiogène?
Mind-Eat vous propose 10 thématiques à discuter avec vous patients pour passer des fêtes sereines, en pleine conscience !
1- Ralentir
Ralentir, c’est prendre le temps d’observer ce qui se passe autour de nous et en nous. Pourquoi ne pas inaugurer une autre manière de faire, sans courir systématiquement ?
Voici quelques exemples :
- Peut-être envisager d’en faire moins que d’habitude
- Prendre le temps de penser aux repas de fêtes, sans précipitation ni obsession
- Faire ses courses sans courir
- Cuisiner dans le calme
- Manger tout en prêtant une grande attention à ce que nous mangeons
- Prêter attention à ce que l’on ressent sur cette période de fêtes, sans autocensure
2- Savourer les goûts, les textures et les couleurs
Le fait de ralentir en mangeant nous permet d’accéder à des sensations qui passent souvent inaperçues, car nous sommes en « pilote automatique ». En prêtant attention à ce que nos 5 sens perçoivent, nous faisons l’expérience du plaisir.
Voici quelques exemples :
- La couleur vive des clémentines de décembre (la vue)
- L’odeur minérale des truffes au chocolat (l’odorat)
- La texture moelleuse de la panettone (le toucher)
- Le croustillant des petits-fours (l’ouïe)
- Les goûts et arômes de la bûche de Noël avec ses 5 saveurs traditionnelles du sucré, salé, amer, acidulé, savoureux
3- Activer sa curiosité alimentaire
Manger pendant les fêtes, c’est aussi l’occasion de partir à l’aventure de nouvelles saveurs, de nouvelles odeurs, de nouvelles impressions. Nos papilles sont conditionnées car nous restons souvent dans la même zone de confort en mangeant toujours la même chose.
Pourquoi ne pas innover? Aller vers des mets oubliés ou des plats traditionnels d’autres pays? Ou tout simplement essayer des assemblages improbables?
Voici quelques exemples :
- Oser le salé-sucré, en associant aux viandes, fromages et légumes du miel, des fruits exotiques, des confitures
- Créer une version salée d’un dessert, comme un macaron salé ou une île flottante salée
- Découvrir un plat d’ailleurs
- Remettre au goût du jour un plat traditionnel, comme peut-être les huîtres chaudes, les oeufs cocotte, la dinde aux marrons, la bûche de Noël…
- Créer une recette en mélangeant les couleurs, les textures, les arômes
4- Prendre conscience de ses croyances alimentaires
Noël est une période propice à la réactivation de croyances alimentaires ancrées dans nos familles et dans nos cultures. Une croyance alimentaire est une pensée à laquelle nous nous accrochons fortement, sans prendre de recul par rapport à elle.
Or, la plupart du temps, ces croyances alimentaires sont limitantes, c’est-à-dire qu’elles peuvent nous gâcher le plaisir … ou nous gâcher la fête.
Voici quelques exemples de croyances au moment des fêtes :
- Je dois faire honneur à tout le repas préparé par ma maman/mon papa
- Nous ne devons pas refuser d’invitation
- On est obligé(e) de boire de l’alcool
- Il faut se resservir pour montrer ma gratitude envers la cuisinière
- On mange toujours trop pendant les fêtes
- C’est normal de prendre du poids pendant les fêtes et en Janvier on se met à la diète
- C’est comme ça depuis des années et ça ne change pas…
5- Oser dire non, poliment et simplement
Tout d’abord, il est important de rappeler que si un plat fait réellement plaisir, il est tout à fait recommandé de le savourer et de le déguster, même en se resservant.
Cependant, il est courant de ne pas oser dire non lors des repas de fin d’année. Alors, comment refuser de la nourriture sans blesser ni offenser, quand on veut vous resservir ou vous donner à manger quelque chose qui ne vous convient pas?
Voici quelques exemples de phrases pour refuser un plat :
- C’était délicieux (complimenter), mais je n’ai plus faim
- Non merci, c’était très bon mais je risque de ne plus apprécier
- Je suis rassasié(e), non merci
- C’était très bon, mais je ne vais pas me resservir
- C’était très bon, mais c’est vraiment non
Inutile d’entrer dans les détails, de se justifier et de s’excuser à outrance. Egalement, il est important de ne pas tomber dans le piège des considérations de poids, de taille, de forme, de régime alimentaire, qui relèvent de sujets personnels intimes.
6- Respecter les sensations alimentaires
Pourquoi ne pas profiter de cette période de fêtes pour re-découvrir les sensations alimentaires, comme un jeu :
- La sensation de faim physique
- La sensation de satiété
- La sensation de remplissage
- La sensation de soif
7- Accueillir la faim émotionnelle
Quand la faim des émotions apparait, rien ne sert de l’ignorer ou de la repousser. L’observation et l’accueil sont les bienvenus. Accueillir la faim émotionnelle, c’est se dire qu’elle est là, probablement pour une bonne raison.
Les émotions, positives (la joie) ou négatives (la peur, la tristesse, la colère, la culpabilité, la honte) ont besoin d’être apaisées, rassurées, réconfortées. Très tôt dans notre enfance, nous avons appris à apaiser nos émotions avec de la nourriture. Ainsi, nous perpétuons ce schéma, en mangeant pour apaiser nos émotions. Ce n’est pas de notre faute si nous fonctionnons comme cela, ni d’ailleurs celles de nos parents – qui ont fait de leur mieux.
Les fêtes sont généralement une période propice à la réactivation d’émotions en tout genre …
Voici quelques exemples pour aller à la rencontre de la faim émotionnelle en pleine conscience :
- quelles sont les émotions présentes
- quel est mon état d’esprit
- ai-je des zones de mon corps que je remarque particulièrement
- quels sont mes besoins à l’instant présent
- quelle croyance m’empêche de prendre soin de moi
- qu’ai-je envie de manger
- quelle sensation va me procurer cet aliment
- comment je me sens après avoir dégusté un aliment de réconfort en pleine conscience
8- Rester flexible et gentil avec soi-même
Flexibilité et le bienveillance sont les mots d’ordre pour cette période de fêtes.
Quelques conseils pour s’apaiser :
- Ne pas se fixer d’objectifs rigides
- Vivre l’instant présent. L’instant d’après sera différent
- Prendre conscience de ses besoins intérieurs
- Mettre ses propres besoins en priorité
9- Se « nourrir » autrement
Comme nous l’avons bien compris, la nourriture alimentaire n’est pas l’unique nourriture à notre disposition. D’autres nourritures sont également là pour nous apaiser et nous réconforter. A chacun de déterminer le bon dosage pour tendre à une équilibre.
Voici quelques exemples d’autres « nourritures » :
- La nourriture intellectuelle : livres, recherches sur internet, podcasts…
- La nourriture affective : câlins, remerciements, gratitude, bienveillance, mots de réconfort…
- La nourriture sociale : amis, rencontres, échanger, discuter…
- La nourriture artistique : activité manuelle ou créative, bricoler, peindre, regarder des tableaux …
- La nourriture spirituelle, importante pour certains d’entre-nous en cette période de Noël
- La nourriture de la Nature : voir du vert, observer les mouvements de la nature, s’émerveiller de la magie du vivant, se sentir vivant parmi le vivant…
10- Se faire un cadeau
Se faire un cadeau, c’est penser à soi, avant de penser aux autres. C’est un cadeau symbolique, n’ayant rien à voir avec l’argent. Ce cadeau peut célébrer un état d’esprit actuel, une nouvelle étape, une résolution, une idée …
- Voici quelques exemples :
- S’offrir une fleur (une rose de Noël)
- S’acheter des bonbons ou des chocolats de son enfance (à savourer en ralentissant avec ses 5 sens)
- S’accorder une pause dans un salon de thé pour déguster une pâtisserie (toujours en décélérant et en savourant)
- Revoir son film préféré
- S’offrir un beau livre
- S’autoriser à aller dans un bon restaurant
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