Dans le programme Mind-Eat, plus d’une séance, soit environ 5 heures sont consacrés à la compassion, et plus spécifiquement à l’auto-compassion. Que vient donc faire la compassion dans l’alimentation ?
Voici, en résumé, 5 arguments qui viennent justifier la présence de l’auto-compassion dans un programme de Mindful Eating. Tara Brach nous enseigne d’ailleurs que le compassion est la seconde aile du papillon, la première aile étant la Pleine Conscience (ou Pleine Présence).
Définition de l’auto-compassion
Tout d’abord, comment définir l’auto-compassion ? Kristin Neff, la « maman » de l’auto-compassion a intitulé son livre en français « S’aimer ». L’auto-compassion serait donc la capacité à s’aimer soi-même, à se respecter profondément, à se chérir inconditionnellement.
1/ L’auto-compassion adoucit les critiques
L’auto-compassion, c’est se parler gentiment. Et se parler gentiment, c’est une manière responsable d’envisager la relation à soi. Comment concevoir de se parler à soi-même d’une façon dont on ne parlerait jamais aux personnes de son entourage ? L’auto-compassion est d’antidote parfaite face au jugement de soi, toujours très présent dans une alimentation rationnée et contrôlée depuis des années.
Affirmation à se dire : « je me parle avec gentillesse et respect, tout comme je parle aux personnes que j’aime »
2/ L’auto-compassion atténue la culpabilité
Dans une relation compliquée à la nourriture, la culpabilité est fortement présente à chaque « écart alimentaire». Face à cela, l’auto-compassion s’intéresse à notre souffrance commune face à une société sans merci et pleine de jugement sur les standards de beauté. Nous savons que seulement 10% de la population répondent aux critères esthétiques actuels dictés notamment par les réseaux sociaux. Cela fait donc 90% de la population « défectueuse » face aux standards actuels. Ainsi, la culpabilité de ne pas être « comme il faut » est atténuée par la conscience de la souffrance sociale commune face à ces diktats de la mode/beauté.
Affirmation à se dire : « je souffre des critères subjectifs de beauté édictés par mon environnement, et je ne suis pas seule à en souffrir »
3/ L’auto-compassion calme la honte
Au-delà de la honte de soir, la honte du corps et de l’image corporelle est intrinsèquement liée à une relation complexe à la nourriture. Face à cela, l’auto-compassion affirme un droit humain indéfectible à l’amour. Tout être humain est digne d’amour, de compassion et d’auto-compassion, quelques soient les circonstances.
Affirmation à se dire : « J’ai le droit de m’aimer (un peu), même dans un corps ne répondant pas aux critères que je souhaite.
4/ L’auto-compassion laisse la souffrance s’exprimer
L’auto-compassion nous apprend que notre nature humaine est intrinsèquement liée à souffrance. Nous souffrons parce que nous sommes humains. Une pierre ne souffre pas … La prise de conscience de la souffrance alimentaire est un grand premier pas sur le chemin de la paix avec la nourriture. Masquer, cacher, repousser la souffrance alimentaire ne fait que la renforcer (« ce qui résiste, persiste »). En mettant des mots sur la souffrance, l’auto-compassion permet d’ouvrir le chemin vers un apaisement alimentaire.
Affirmation à se dire : « ma relation à l’alimentation me fait infiniment souffrir, c’est douloureux à vivre »
5/ L’auto-compassion favorise l’acceptation de soi
L’auto-compassion met un fort accent sur les besoins, à l’instant présent. Face à notre souffrance alimentaire, de quoi avons-nous besoin ? De nature, d’évasion, de connexion ? De reconnaissance, de chaleur, d’amitié ? De nourriture, de réconfort, d’aide ? …L’auto-compassion permet d’aller explorer les besoins corporels et émotionnels, contrairement au gendarme alimentaire (la fameuse restriction cognitive) qui s’empare du mental comme d’une vérité absolue.
Affirmation à se dire : « mes besoins du corps et du coeur sont légitimes et valables »
Conclusion
En reprenant les différentes composantes d’une alimentation complexe à la nourriture, et en mettant en parallèle les apports de l’auto-compassion, nous comprenons aisément que l’auto-compassion peut jouer un rôle significatif dans une relation tendue à l’alimentation.
C’est la raison pour laquelle, notre programme Mind-Eat, au-delà de l’alimentation en pleine conscience, intégré spécifiquement la pratique de l’auto-compassion. C’est donc tout naturellement que nos certifiés et patients apprennent l’auto-compassion pour avoir un panorama d’outils et de ressources complets dans les TCA.
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